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Avertissement
En préambule et en avertissement il faut bien voir que la frairie de la Vielle Ville ne désigne pas du tout ce qu'on nomme aujourd'hui « petit Maroc » et avant 1945 « Vieux Saint-Nazaire », le vieux Saint-Nazaire (aujourd'hui détruit et reconstruit de 1945 à 1950 est appelé aujourd'hui petit Maroc) était une frairie à part entière dite tout simplement « de Saint-Nazaire » , le vieux Saint-Nazaire était en effet le noyau originel du Saint-Nazaire haut-médieval . (à partir du roi Waroc'h) .
Quant à la frairie de la vieille-ville ...c'est le centre-ville actuel .
Pour embrouiller le tout l'avenue de la vieille ville est sur le petit Maroc.
Étymologie et toponymie
- Toponymie
Présence actuelle
Avenue de la vieille ville mais pour désigner ...le vieux Saint-Nazaire
Formes anciennes
dans un aveu de 1709 on évoque la Virée "Dom Jacques"
Cadastre
Présence de trace écrite « vieille ville » au cadastre napoléonien
- Étymologie
Sans objet
Délimitation en 1791
2 | Vieille-Ville (la Ville Halluard, etc...) | Saint Jacques | Levant : la mer Nord : commune de Montoir ouest : chemin du Plessis Midi : la mer | 165 |
La limite nord entre Saint-Nazaire et Montoir en 1791 n'était pas la limite actuelle puisque Saint Nazaire au en 1865 a annexé Penhoët et Méan, qui relevaient avant de Montoir, la limite Nord de la frairie que j'ai tracé est approximative .
J'ai estimé la limite ouest également en prenant comme points de rencontre, la limite est du parc paysager actuel et le carrefour entre la rue du Plessis et la rue Georges de Buffon . C'est donc une estimation grossière de l'ancien chemin du Plessis.
La limite est est également estimée en prenant compte de l'appartenance de la Ville au Feuvre à la Vieille Ville.
Présentation de la frairie
C'est l'actuel centre-ville.
Beaucoup des lieux-dits historiques sont restés à l'état de noms de rue.
Le domaine seigneurial « La Ville aux feuves » s'est modernisé en « rue de la ville aux fèves », c'est une rue banale, il n'y a plus aucune trace du passé.
Pour la Dermurie, c'est le même processus, le lieu-dit a laissé comme trace la rue de la Dermurie, l'étroitesse de cette rue fait penser à un chemin et a du garder l'écartement originel entre les maisons du village.
La Ville Halluard a laissé comme trace toponymique la rue de la Ville Halluard très large.
Toutezede a été rétabli au niveau orthographique en Toutes Aides et a gardé sa chapelle . C'est la seule chapelle sauvegardée intacte à Saint-Nazaire.
La Loire Pénétrait Jusqu'à la Dermurie, dolmen, et ancien nom de la frairie Nyon.
En 1882, les travaux du bassin de Penhoët, à Saint-Nazaire, menés par Kerviler, ont prouvé que la Loire pénétrait dans les terres jusqu'à la Dermurie : un grand dolmen dominait la rive du fleuve.
En outre, la "vieille ville" qui s'étendait à Saint-Nazaire depuis la Dermurie jusqu'à la Ville Halluard, c'est à dire devant le port découvert par Kerviler, semble avoir porté le nom banal de NOEDUNUM (contracté en Nyon)
Le Dolmen de Saint-Nazaire dit dolmen des Trois Pierres (ou dolmen du Prieuré) est un dolmen trilithe classé au titre des monuments historiques en 1889
Il est toujours présent en plein centre ville . Cette curiosité unique en Europe n'est pas du tout mise en valeur par les élus successifs de Saint-Nazaire.
By Poulpy (Own work) [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons
Menhir phallique donné ....au musée national de Saint-Germain en Laye
on retrouva la
partie supérieure d'un menhir phallique, d'un mètre, cinquante de hauteur,un mètre de largeur et cinquante centimètres d'épaisseur.
Ce beau fragment très caractérisé, peut-être unique, taillé et presque poli sur la tranche, affectant la forme nettement parabolique, a été donné en 1878, par la municipalité, -- sur les instances de R. Kerviler, -- au musée national de Saint-Germain.
Je n'ai pas retrouvé trace d'image de ce menhir, je donne donc un exemple de menhir phallique ci-dessous :
Entre Locoal et Mendon, ce menhir phallique se dresse face aux marais. (http://nordouest.over-blog.com/)
Chef-lieu de la frairie
On peut sérieusement penser que le chef lieu de cette frairie était la ville au Feuvre, en effet il y avait naguère dans ce village une manoir avec une chapelle dédiée à Saint Jacques, patron de la frairie.(non détruite encore en 1891)
L'emplacement du manoir correspond à l’intersection des rues Auguste Baptiste Lechat, de Toutes Aides, Jules Guesde, et de l'avenue des Sports.
Devenue résidence du seigneur de La Ville-aux-Fèves, la chapelle fut désacralisée vers 1659, et remplacée par la chapelle de Toutes-Aides construite par le chapelain de la Ville-aux-Fèves, Jean Mothais de La Girauderie, qui était aussi vicaire et régent de Saint-Nazaire.(Brière de brumes et de rêves: histoire, coutumes, mythes et légendes Fernand Guérif )
Peu connue, la chapelle Notre-Dame-de-Toutes-Aides est plus vieil édifice chrétien de la ville.et une des plus anciennes constructions humaines après le tumulus de Dissignac, le Dolmen, le manoir des sables, et le château de Beauregard en l'immaculée.
Une statue de la vierge noire du XVIIIe siècle, en bois, trône au-dessus de l'autel.
En 1659, Jean Mothais, sieur de la Girauderie, vicaire et régent de Saint-Nazaire, la fit bâtir sur son terrain. Elle doit sa survie à un voisin qui s'opposa à sa démolition durant les travaux d'après-guerre. Rénovée au début des années 1990.
Anecdote historique sur un lieu-dit de la frairie : Toutes Aides
Le scandale de moeurs d'Aristide Briand : suspension de l'ordre des avocats et condamnation à la prison
Mariée à un banquier local, Adolphe Giraudeau, elle ne tarda pas à succomber au charme d'Aristide Briand. Leur liaison était suffisamment de notoriété publique pour que le mari bafoué ait tenté, à plusieurs reprises, de les faire surprendre en flagrant délit d'adultère par un commissaire de police.
Le scandale éclata, le 1er mai 1891, journée qui, alors, n'était point encore chômée.
Plutôt que de participer à une réunion des socialistes de Saint-Nazaire, Briand avait donné rendez-vous à sa maîtresse au lieu-dit "Toutes Aides", à trois kilomètres de la ville.
C'est là qu'ils furent surpris, au beau milieu de leurs tendres ébats, par un garde-champêtre accompagné de trois paysans.
L'un d'entre eux, Geoffroy, principal témoin à charge, avait observé le couple de loin et décidé de mettre un terme à cette partie de jambes en l'air.
Interrogés par les gendarmes du lieu, les coupables ne purent que passer des aveux écrits.
Si le mari de Jeanne eut l'élégance de retirer sa plainte pour adultère qu'il avait déposée immédiatement, cela ne mit pas un terme au feuilleton judiciaire, car les deux amants restaient inculpés d'outrage public à la pudeur.
Entre temps, Aristide Briand avait été suspendu de l'ordre des avocats de Saint-Nazaire, ce qui le plaçait dans une difficile situation financière.
Lé 2 novembre 1891, le tribunal correctionnel de Redon rendit son verdict :
six mois de prison et 200 francs d'amende pour Aristide, dix jours de prison et la même amende pour Jeanne.
Une condamnation plutôt lourde dont ils firent appel devant la Cour de Rennes, laquelle se contenta de confirmer le précédent jugement....
Villages historiques
- Dermurie
- Cardurand
- Ville Halluard
bois savary
traict
rue de la matte
bel air
toutes aides
Prezegat
berthauderie
Saint Patron : Saint Jacques Le Mineur
Jacques d'Alphée ou Jacques, fils d'Alphée, est un Juif de Galilée qui fait partie des douze apôtres de Jésus. Dans la tradition du christianisme occidental, il est aussi appelé Jacques le Mineur, pour le distinguer de Jacques de Zébédée, dit Jacques le Majeur, frère de l'apôtre Jean.
A noter que dans l'église de Saint-Nazaire il y a un vitrail au transept droit qui rappelle l'existence de la Chapelle de la Ville au Feuvre et de son patron: saint Jacques le Mineur.
L'église de Saint-Nazaire a pris en compte et mentionne les frairies anciennes de Saint-Nazaire .
La chapelle de la Ville-au -Feuvre était dédiée à Saint-Jacques-le-Mineur; un bénéfice dont, en 1790, jouissait encore Pierre-Clément Guigand, vicaire puis curé constitutionnel de Donges, y était attaché.
Elle a du être désaffectée au moment de l'édification de la chapelle de Toutes-Aides (1659).
Ce qui semble bien l'indiquer, c'est qu'au dix-huitième siècle, époque où beaucoup de cérémonies religieuses se célébraient dans les différentes chapelles de la
paroisse, il n'en était jamais fait à la Ville-Au-Feuvre.
En tout cas, en 1732, le 22 du mois de novembre, quinze jours seulement après la mort de Sébastien de la Haye de Silz, seigneur de la Ville-au-Feuvre, sa fille,
Anne, recevait la bénédiction nuptiale dans la chapelle de Toutes-Aides.
Nous connaissons le nom d'un chapelain de la Ville-au-Feuvre - le dernier probablement - l'abbé Jean Mothais, sieur de la Girauderie, titulaire du
10 septembre 1635 au 16 janvier 1660.
On prétend que des inhumations ont eu lieu dans la chapelle de la Ville-au-Feuvre.
Nous ne sommes pas à même de corroborer l'assertion.