Le chronomètre préhistorique de Saint-Nazaire 6/6- Discussion - René Kerviler
Note Karrikell :
Voici la dernière partie de cette publication .
Le fait que le chronomètre préhistorique de René Kerviler ait été balayé par des universitaires Rennais n'ayant pas daigné se déplacer et faisant passer Kerviler pour un usurpateur me laisse un goût amer : il y a eu clairement délit de "provincialité" et de mépris pour les "faiseurs" comme l'était l'ingénieur en chef René Kerviler . Cette histoire est vieille comme le monde et aujourd'hui nous en voyons tous les jours des répliques sur les sujets de société actuels .
Un travail de longue haleine a été balayé à cause d'un point qui les gếnait : tout s'arretait apres 6000 ans . A l'époque Kerviler arguait de la Bible .Personnellement une erreur à ce sujet ne peut pas balayer cette étude scientifique selon moi . Quant à l'absence de sédiments après 6000 ans elle peut sans doute s'expliquer autrement . Mais on n'aurait jamais du jeter le bébé avec l'eau du bain comme l'ont fait ces deux universitaires Rennais. Or René Kerviler a été discrédité !
Cette affaire rappelle un peu l'affaire du Barzaz Breiz par le vicomte Théodore Hersart de La Villemarqué qui fut accusé d'affabulation .
III.- DISCUSSION
MM . de Mortillet et Sirodot ont vivement combattu ces conclusions , au congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences tenu au Havre en 1877 .
Je leur ai répliqué dans la Revue scientifique et au congrès de Paris en 1878. Ils sont revenus à la charge , et l'on pourrait composer une longue liste bibliographique de tous les écrits qui ont été publiés, pendant trois ans, pour et contre le chronomètre préhistorique de Saint-Nazaire .
Je me contenterai de résumer ici les éléments principaux de la controverse; en exprimant une fois de plus, très vivement et très sincèrement, le regret de n'avoir pu obtenir d'aucun de mes adversaires qu'il vînt explorer le terrain avec moi et discuter contradictoirement sur place mes assertions :
aucun d'eux n'a paru se douter qu'en exécutant, avec le plus grand soin et méthodiquement, une fouille générale sur 24 hectares dans un terrain situé au -dessous du niveau de la mer, à l'abri d'une digue de ceinture et avec l'aide de gigantesques pompes d'épuisement qui nous tenaient constamment à sec, nous pouvions constater à l'aise la parfaite horizontalité des couches sur toute la surface, et reconnaître que depuis le fond jusqu'à la hauteur de la dune, c'est-à-dire jusqu'à la cote 4 au-dessus des basses mers, il n'y avait jamais eu et il ne pouvait y avoir eu de remaniements .
Nous explorions un sol vierge, que nous venions de soustraire à l'action des eaux et qui nous livrait, sans aucune réticence, tous ses secrets .
Critique de M. Sirodot de Rennes
Pour M. Sirodot, doyen de la faculté des sciences de Rennes , la question est bien simple : il ne doit rien rester du fameux chronomètre , » parce que les prétendues alluvions observées ne sont que du gneiss en décomposition !
Il est impossible de ne pas sourire en présence d'une pareille affirmation . Elle nous prouve, d'une façon péremptoire , que M. Sirodot a mal pris ses renseignements, et n'a observé que les flancs de granite et de gneiss de l'ancienne vallée, dépouillés de leurs alluvions par les fouilles, au lieu de s'adresser aux parois de déblais taillées dans l'alluvion même .
Un seul mot suffit pour renverser toute son argumentation; car enfin , M. Sirodot nous dira-t- il comment on peut trouver des couches régulières de coquilles, des épées de bronze et des crânes d'aurochs , ou des bois de cerf admirablement conservés, sous huit mètres d'épaisseur de gneiss en décomposition ?
Que si on interprète son objection, en ne prenant le gneiss en décomposition que pour les couches sableuses qui contiennent, en effet, beaucoup de mica, tandis que le sable charrié par la Loire ne contiendrait que du quartz, en quoi cela peut- il contredire nos conclusions, puisque les eaux baignaient et désagrégeaient les flancs de la vallée gneissique de Penhouët au-dessus de l'alluvion et y amenaient, par conséquent , du mica et des débris de gneiss ?
Mais de là à du gneiss en place il y a fort loin.
Remarquons , de plus , que les coquilles trouvées dans les alluvions sont toutes celles qui vivent encore actuellement dans les eaux saumâtres des anses de l'embouchure de la Loire.
Critique de M.Mortillet
M. de Mortillet est plus spécieux , mais il ne convaincra pas davantage un observateur attentif qui aura visité les alluvions de Penhouët : lui , du moins , ne les a pas visitées ' .
(On verra, un peu plus loin , comment M. de Mortillet a dit à ses lecteurs qu'il était venu à Saint-Nazaire, sans ajouter que c'était avant l'époque de mes découvertes. Quant à M. Sirodot , il affirme avoir visité Saint-Nazaire deux fois depuis 1876 ; mais il a eu grand soin de ne pas me prévenir et de ne me demander aucun renseignement ni aucun guide . Aussi s'est-il complètement fourvoyé dans ses observations ; et je m'étonne fort que plusieurs bons esprits aient accepté pour bonnes, et sans les vérifier aux sources, certaines assertions fort aventurées du professeur de la faculté de Rennes.)
Il met en avant trois griefs concourant à démontrer que notre calcul chronométrique n'a aucune valeur .
"Et d'abord , dit- il, M. Kerviler a beaucoup varié dans ses indications de la profondeur des couches ayant fourni les objets archéologiques : il en a donné de différentes, selon les besoins du moment . Ses calculs ne reposent donc sur aucune base sérieuse ."
Réponse de René Kerviler
J'ai répondu
1er élément de réponse
1° que les cotes indiquées dans le Mémoire de la Revue archéologique ont seules été données comme définitives ; je n'ai songé, en effet, à relever exactement, et avec des instruments de nivellement, la profondeur des couches archéologiques, que lorsque je me suis aperçu qu'il était possible d'arriver à déterminer leur âge toutes les indications que j'avais données jusque-là , dans des lettres particulières adressées à M. le directeur du musée de Saint- Germain, ne visaient aucunement à la précision de profondeur, car je n'attachais d'importance qu'à la détermination des objets, sans penser à leur date ; ce n'est que très tard que j'ai découvert l'échelle chronologique de la stratification .
Il s'agit ici d'une question de bonne foi, et j'imagine que lorsque je déclare seules prises avec des instruments de précision les cotes indiquées dans cette étude, on voudra bien m'en croire .
2eme élément de réponse
2º Que les divergences signalées sont beaucoup plus apparentes que réelles. En effet, les couches renfermant les objets archéologiques sont absolument horizontales sur une vingtaine d'hectares; mais il n'en est pas de même de la partie supérieure de la vasière, remaniée sur un mètre de profondeur environ par la petite dune de sable qui , dans toutes les anses de la Loire , se forme en ceinture supérieure lorsque la hauteur de l'alluvion a dépassé le niveau moyen de la mer. Il est donc tout naturel qu'à une époque où je ne rapportais pas les cotes au niveau fixe et horizontal des basses mers , mais à la surface supérieure de la vasière, j'ai pu donner des profondeurs différentes pour des objets disséminés sur les vingt hectares d'une même couche horizontale .
· A ce propos, je relèverai la phrase suivante de M. de Mortillet : « Veut-on maintenant un aveu naïf de M. Kerviler , dit-il, dans un article de la Revue scientifique ?
La surface supérieure de la visière , a -t-il écrit, a été inégalement remaniée . Il y a eu des remaniements ! mais alors le chronomètre n'a plus de base solide. Et pourquoi , puisque le dépôt est si homogène , n'y aurait- il pas eu également remaniement aux autres niveaux, à l'époque où ils étaient à la surface supérieure ? » -
Tout cela n'est véritablement pas sérieux : et mon assertion prouve, non pas ma naïveté, mais ma complète bonne foi.
Ma seule naïveté a toujours été de croire qu'on discuterait ce que j'ai réellement dit , et qu'on ne
s'acharnerait pas à le défigurer . M. de Mortillet n'a donc pas examiné les coupes de terrain. J'ai précisé nettement le point unique des remaniements, et dans ces limites, au-dessus de la cote 4 supérieure aux basses mers, par suite de la formation et du mouvement de la dune formée au-dessus, cela ne détruit en rien les bases du chronomètre .
Pourquoi n'y en a-t-il pas eu aux autres niveaux ?
Mais tout simplement parce qu'à tous les autres niveaux, on peut constater la parfaite horizontalité de toutes les petites couches dans toute la profondeur de l'alluvion . Cela exclut toute supposition de remaniement . M. de Mortillet aurait pu le constater par lui-même , s'il était venu visiter les fouilles de Penhouët
- J'y suis allé , s'écrie- t-il triomphalement dans le même article, et après avoir examiné le dolmen qui domine la baie, j'ai étudié avec soin les alluvions . ― Me permettra-t-il une question indiscrète ? N'est- ce pas à l'époque du congrès de Nantes en 1875 qu'il est venu à Saint-Nazaire , et qu'il a visité avec le congrès les fouilles du bassin , au milieu desquelles j'ai guidé la délégation ?
Or, à cette époque , ni lui ni moi ne soupçonnions la stratification des alluvions de Penhouët
je ne l'ai observée et signalée qu'à la fin de l'année 1876 ....
3eme élément de réponse
3- Enfin les divergences signalées, fussent- elles réelles, n'auraient qu'une importance absolument secondaire . Leur écart maximum ne ferait, en effet, varier que de quelques centimètres la moyenne attribuée à l'épaisseur séculaire des alluvions . Qu'elle soit de 0,30 ou de 0,55 , cela ne modifie pas sensiblement les conclusions ne doit- on pas se trouver très heureux d'arriver à un siècle près dans les supputations préhistoriques ?
Affirmations plus graves
Mais j'ai hâte d'aborder à des affirmations plus graves.
Mon calcul chronométrique n'a aucune valeur, selon M. de Mortillet , parce qu'il suppose que les dépôts se sont effectués de la manière la plus régulière, et pour soutenir cette thèse, il ne faut pas avoir la moindre notion des données de l'hydraulique. Prétendre que, - malgré les différences de boisement et de déboisement , de cours libre et d'endiguement , de voisinage et d'éloignement des côtes , d'eaux profondes ou de fonds découverts à marées basses, de remaniements et de non-remaniements, de soulèvements et d'affaissements du sol, de présence et d'absence d'un cours d'eau, le dépôt annuel d'une alluvion d'estuaire est exactement le même pendant une longue série de siècles , c'est méconnaître toutes les lois de l'hydraulique .
Il est pénible d'avoir à répondre à une pareille accusation, après avoir fait profession spéciale, pendant plus de quinze ans, d'étudier et d'approfondir ces mêmes. lois .
J'ai répondu cependant. Ici encore M. de Mortillet ne présente , fort habilement du reste, qu'un des côtés de la question.
Il y a deux parties bien distinctes dans mon étude : la constatation d'un fait positif, et l'explication théorique d'un phénomène concordant avec la constatation de ce fait.
Le fait , c'est la succession régulière des couches alternant trois par trois , sable, argile et débris , végétaux, et la fixation de l'épaisseur séculaire moyenne à 35 centimètres cela ne résulte d'aucune théorie, mais de la simple observation positive ; le fait est brutal, et je n'y puis rien.
J'ai compté les couches et j'ai déterminé leur épaisseur moyenne (j'appuie avec intention sur le
mot moyenne , car je n'ai donné que des chiffres moyens) si j'ai , en effet , trouvé cette moyenne , toutes les théories du monde n'y contrediront pas, et je dois remarquer ici qu'ayant poursuivi mes recherches depuis mon premier mémoire, à 10 mètres plus bas que la couche signalée pour les objets de l'âge du bronze, j'ai toujours constaté les mêmes résultats moyens.
C'est ce fait important qui doit dominer toute la question.
Mais , ceci bien constaté, j'ai cherché à expliquer théoriquement comment il se faisait que l'échelle des hauteurs chronologiques restât proportionnelle , malgré les différences de hauteur d'eau produisant l'alluvion , et j'en ai trouvé l'explication dans une compensation produite par la compression de l'alluvion dans les couches inférieures, et son augmentation de densité à mesure que l'on descend.
Il n'y a rien là que de très naturel. Quant aux différences de boisement et de déboisement, de cours libre et d'endiguement, depuis quand peuvent-elles se produire , sinon depuis des époques très modernes ? Les digues de la Loire sont-elles donc si anciennes ?
Les déboisements remontent-ils donc aux époques préhistoriques ? Il y a précisément un phénomène remarquablement uniforme, pendant une longue série de siècles précédant l'époque historique moderne, parce que c'est la civilisation moderne qui a produit tous les troubles
qu'on remarque aujourd'hui : ils n'existaient pas aux temps des Celtes et des Gaulois .
Principal grief de M. de Mortillet
J'arrive au principal grief de M. de Mortillet. La couche de sable et de gravier dans laquelle j'ai trouvé le plus grand nombre d'objets de l'âge du bronze, avec les ossements d'aurochs, de bos primigenius, de cerf, et les crânes dolichocéphales rapportés par M. Broca, lors du congrès de Nantes, à l'âge de la pierre polie, n'est, suivant mon contradicteur, ni une couche fluviale comme les couches de limon, ni une couche marine comme les couches de sable intercalées dans le limon, mais bien une couche de dépôt à l'air libre et non pas sous-marine; en sorte qu'il faut faire absolument intervenir des mouvements du sol , qui rompent tous les calculs chronométriques .
C'est là une affirmation purement gratuite , qui aurait besoin d'être solidement prouvée . Je maintiens , au contraire , que cette couche est sous -marine à cause de l'horizontalité parfaite des petites lignes de coquilles qui s'y rencontrent en simple épaisseur . Je suis loin de nier les phénomènes généraux d'abaissement et de soulèvement du sol sur certains points du littoral .
J'en ai moi-même signalé d'importants, et, sans aller chercher bien loin, la côte du Morbihan en présente de caractéristiques, bien que sur une assez petite échelle de hauteur .
Nouveaux faits en la faveur de René Kerviler
Mais de nouveaux faits, découverts depuis mes premières observations, me permettent de combattre péremptoirement l'argumentation de M. de Mortillet .
Je possède actuellement sept couches différentes ayant donné des objets archéologiques . Si donc ces couches sont des formations à l'air libre, il faut que sept fois le littoral de Saint-Nazaire se soit élevé, puis abaissé de plus de dix mètres de hauteur .
Si pareils phénomènes s'étaient produits, on en trouverait certainement, dans les environs, des traces sensibles qui eussent été signalées depuis longtemps .
Malgré d'actives recherches, il m'a été impossible d'en constater aucune.
Cette série de sept couches archéologiques a exercé la verve critique de M. de Mortillet :
« Pendant plus d'un an et demi, près de deux ans, dit-il , il n'était question que de deux niveaux archéologiques ; maintenant M. Kerviler vous dit qu'il y en a sept ! ... Cette variation
est fort heureuse pour la thèse que soutient M. Kerviler , mais ne doit- elle pas nous mettre en
garde contre l'esprit d'observation de l'auteur ! Du reste , à quoi bon discuter ? Le chronomètre de Penhouët pèche entièrement par la base . En effet, sur quoi repose- t- il ? sur la découverte , au milieu d'une carrière de 40 hectares d'étendue sur 8 mètres de profondeur, d'une monnaie de Tétricus , tout au plus grosse comme une pièce d'un franc !....
Pour vider cette carrière , il a fallu enlever trois millions deux cent mille mètres cubes de vase en
dix ans ; et c'est au milieu de cette masse énorme que vous prétendez désigner le niveau exact d'une pièce d'un franc , pièce qui par sa couleur se rapproche de celle du terrain ambiant ? On enlève environ mille mètres cubes de vase par jour . Ce travail se fait par entreprise, les ouvriers ont donc peu de loisirs pour s'occuper de numismatique .
Des trouvailles peuvent se faire par hasard, mais déterminer la place exacte des paraît bien difficile, sinon impossible . Que devient alors cette pièce ou petite pièce de vingt sous trouvée au milieu de ces vases plus ou moins molles, objets enlevées par milliers de mètres cubes en une journée ?
Elle se perd et entraîne dans sa perte tout l'échafaudage sur lequel s'appuie le fameux Chronomètre de Penhouët ! ... »
J'ai tenu à citer cette page textuellement. Tous ceux que n'aveugle pas la passion des systèmes préconçus, tous ceux qui n'ont pas pour principe de faire mentir à tout prix la Bible, bien qu'elle laisse toute liberté au point de vue des dates anciennes, reconnaîtront que ces dernières objections sont absolument puériles .
Il faut être à bout de ressources pour en imaginer de semblables.
Les couches d'alluvion ne contenant pas d'objets archéologiques sur toute l'étendue de leur surface, il est fort naturel que celles qui en possèdent se multiplient à mesure qu'on rencontre, en déblayant, des points contenant quelques-uns de ces objets . Quant à l'impossibilité de se reconnaître dans une fouille systématique de 10 mètres de profondeur sur 25 hectares environ de superficie, et non pas dans une carrière qui suppose de nombreux remaniements , ce n'est pas à un ingénieur qu'il faut servir des arguments de cette sorte .
Je maintiens qu'il est facile de constater, à moins d'un centimètre près, à quel niveau tout objet archéologique, même une simple médaille, a été rencontré . C'est affaire de consigne aux contre-maîtres et de nivellement de précision : toutes choses fort simples dans un chantier bien ordonné .
Il ne s'agit pas ici de fouilles intermittentes à bâtons rompus ; mais, par une heureuse fortune qui n'est pas souvent offerte à l'archéologie, de fouilles quotidiennes régulièrement conduites et qui n'ont pas été interrompues pendant plus de six ans .
Dans ces conditions, les vérifications sont élémentaires .
Résumé du "chronomètre préhistorique" de René Kerviler
En résumé , et devant la faiblesse de toutes les objections qui ont été soulevées et réfutées , je maintiens de nouveau que deux résultats sont acquis à la science par les observations de Penhouët :
1° Qu'il est possible de constater, dans les alluvions de l'embouchure de certains fleuves, une stratification régulière et continue qui permet d'établir un chronomètre préhistorique pour dater les objets archéologiques qu'on y rencontre .
2º Qu'à lembouchure de la Loire , en particulier, on se servait encore d'armes en pierre polie vers le VII eme siècle avant l'ère chrétienne , et que de cette époque, contemporaine de la fondation de Rome, date l'introduction du bronze en ces parages .
J'ajouterai que cette importation du bronze sur nos côtes est probablement phénicienne ; car il est acquis que les galères de Tyr et de Sidon venaient chercher l'étain à l'embouchure de la Vilaine, et l'on a récemment trouvé dans les marais de Guérande une ardoise chargée de caractères phéniciens .